jeudi 1 juillet 2010

"La mauvaise note" a obtenue le " Prix Joseph Delteil Jeune" qui a été attribué à Nicolas De Paoli du collège Joseph Delteil à Limoux- classe 4è-

« Je ne mens jamais car c’est trop difficile.» Voici " la nouvelle" dans sa totalité de Nicolas. J'ai adressé un article à mon journal La Dépêche du Midi. A suivre... "Un jeune garçon nommé Paul vivait dans un très joli petit village fait de pierre et de brique. Ce charmant village était perdu en pleine campagne. Les villageois vivaient simplement. Chaque famille avait son propre jardin qui leur permettait de subsister. Ici, tout le monde vivait paisiblement. Tous les matins Paul se levait à six heures et allait à l’école à environ cinq kilomètres de chez lui. Ses parents l’avaient très bien éduqué et étaient fiers de lui. Il était très intelligent et semblait avoir un très bel avenir. Il était doué dans toutes les matières sauf en dictée . Sa passion était les mathématiques. Il rêvait d’inventer des ailes qui lui permettraient de se propulser dans les airs et de voler de nuage en nuage. C’était son rêve le plus cher de voler comme les oiseaux, de partir loin de chez lui , de découvrir le reste du monde. Il avait déjà essayé de se fabriquer des ailes en carton mais sans résultat. Un jour , il eut un contrôle surprise de dictée. Il n’avait pas révisé. Quand le maître qu’il n’appréciait guère eut fini de lire le texte, Paul paniqua, il n’avait pas appris sa leçon et n’était donc pas capable de l’appliquer. Pour lui, tous ces mots lui étaient étranges. Il pensait à ses parents qui lui faisaient confiance. Le temps défilait à une allure incroyable. Les secondes étaient des minutes jusqu’au moment où la cloche retentit. Le supplice était fini. Les lettres avaient sauté devant ses yeux. Il avait sans doute fait beaucoup de fautes. Il s’en voulait énormément. Il présageait une mauvaise note et il se demandait comment il allait l’annoncer à ses parents, lui, qui n’avait jamais eu de notes en dessous de la moyenne. Il ne dormait plus, ne mangeait plus. Il ne pensait qu’à la note que lui rendrait le maître dans très peu de temps. Le jour fatidique arriva. M.Bilbo, le maître redouté, avait les copies à la main. C’était la première fois qu’il avait aussi peur même si il savait qu’il allait avoir une mauvaise note, il espérait encore un miracle . La distribution commença. Soudain le regard du maître se tourna vers celui de Paul. Il tenait dans sa main son zéro. Le bras se tendit, sa main déposa la copie dans celle de Paul. Celui-ci ferma les yeux, rapprocha la feuille de son visage et finit par trouver la force de regarder sa note : un énorme zéro en rouge perçait la copie Paul était perdu. Comment allait-il annoncer à ses parents qu’il venait d’avoir un zéro ? Comment réagiraient-ils ? Alors il prit la décision de leur mentir. Le stratagème était simple : il allait copier la correction du devoir en bleu et rajouter un « un » devant le zéro. Personne n’y verrait rien. Quand la cloche sonna la fin de la journée, Paul n’osait pas rentrer. Si sa mère se rendait compte que sa copie était trafiquée, il se ferait punir sévèrement et peut-être le retirerait-elle de l’école pour qu’il les aide dans les durs travaux de la ferme. L’avenir qu’il s’était tracé s’effondrait. Mais Paul réussit à faire croire à sa mère qu’il avait eu dix sur dix . Pourtant quelque chose n’allait pas, ce n’était pas dans ses habitudes de mentir à ses parents. Penser à son mensonge l’angoissait. Il essayait de se convaincre que ce n’était pas si grave mais il n’aimait pas cette situation. Il voulait leur expliquer mais il avait trop peur de se faire punir. Il culpabilisait. Le problème était que ses parents connaîtraient bientôt ses notes quand il rapporterait son carnet. Ils constateraient qu’il avait menti. Désormais ses parents ne lui feraient plus jamais confiance ! Cette situation était atroce. Pendant deux semaines il ne mangea presque rien et ne dormit presque plus. Plus le temps passait, plus il angoissait. Le carnet arriverait d’un jour à l’autre. Il fallait qu’il leur dise la vérité, mais comment s’y prendre ? Il ne savait plus comment faire . Jusqu’au jour où ses parents crièrent : « Viens-ici Paul ! Montrenous ton carnet. » Paul sursauta et s’avança l’air penaud. « Je ne peux pas vous le montrer, » finit-il par dire. Ses parents se demandaient ce qui se passait. Paul expliqua tout . Qu’il n’avait pas révisé, qu’il avait changé la note, qu’il avait recopié la correction en bleu pour leur faire croire qu’il avait eu dix sur dix. Ca y était, Paul était prêt à être grondé et puni par ses parents. Mais à sa grande surprise, ils ne réagirent pas, enfin juste pour dire : « Mais ce n’est pas grave mon grand. La seule chose qu’il faut que tu comprennes, c’est qu’il vaut mieux dire la vérité même si elle est dure à avouer . Au moins maintenant tu retiendras la leçon, on ne te punira pas mais j’espère qu’après cette expérience tu ne mentiras plus. » Paul était soulagé. Mais intrigué par leur réaction. Il leur demanda : « Vous avez déjà menti ? » Et son père répliqua : « Je ne mens jamais car c’est trop difficile.»

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