mercredi 11 mai 2011

" On n'a pas tous les jours 100 ans".

Ce dimanche 8 mai à Escueillens, il y avait beaucoup de monde devant le monument aux Morts pour fêter l'armistice du 8 mai 1945..
Mais, un autre événement se fêtait, l'anniversaire du doyen de la commune, Emmanuel Lannes, qui a eu 100 ans ce 5 mai .
Quelle ne fut la surprise de l'assistance de voir arriver une calèche avec a bords, le centenaire, que M. le maire était allé chercher chez lui.
Il n'était pas peu fier, ce doyen qui se porte, malgré son grand âge, comme un charme. Il a toute ses facultés mentales et physiques, il court comme un lapin, travaille son jardin «  j'ai planté des tomates ce jeudi. Il faut bien que quelqu'un le fasse. » confie-t-il avec un sourire coquin..
Didier Rieu, maire, a ensuite lut le message de Gérard Longuet et déposé la gerbe avec l'aide du centenaire. Minute de silence et la Marseillaise qui a fait couler des larmes à M. Lannes.
Puis il a été décore de la médaille de la reconnaissance de la nation. «  Nous lui remettons, également, la médaille du centenaire et nous le déclarons citoyen d'honneur de la commune et lui épinglons une autre médaille et un trophée » déclare Didier Rieu, devant une nombreuse assistance composée de la famille d'Emmanuel, et des habitants des des 2 communes, Escueillens et St. Just-de-Bélengard..
Avec émotion, et des bisous des habitants, il est remonté dans la calèche pour se rendre au foyer, pour un apéritif et un repas offert par la municipalité. «  Boudiou, mais j'en ai des cadeaux. »
Ce papy est né un 5 mai 1911 à Montgradail, village voisin. Très tôt, il travaille la terre familiale tout en usant ses fonds de culotte sur les bancs de l'école. « J'étais bon élève, mais aucune mémoire, aussi le certificat d'études, et plus tard, le permis de conduire me sont passés sous le nez, explique-t-il en levant les bras au ciel.
De la guerre il en a souffert, et il raconte en bref, ses années de captivité : « Marié en 1939 avec Rose, j'ai été mobilisé le 27 août de la même année et envoyé avec d'autres Français à Bitch (Moselle) avant de me retrouver dans un village désert de Ligdorf, où nous avons passé l'hiver face aux troupes allemandes de la Wehrmach massées de l'autre côté de la frontière ».
Il bénéficiera de 5 jours de permission. Malgré un bref passage au village, il a eu juste le temps de concevoir sa fille aînée. Début 1945, c'est meurtri de son vécu au cours de six ans de captivité qu'il retrouve les siens. « Enfin j'ai pu dormir dans un vrai lit, manger du pain frais et entendre parler français.

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