Nous avons rencontré deux mémoires du village de Ferran. Il y a Gustave Izard, 88 ans, agriculteur à la retraite qui nous accueille avec un « vous savez mon arrière-grand-père lisait la Dépêche et moi je continue » déclare ce gentil monsieur.
Il est né au Corry, à Ferran« dont je suis le propriétaire avec feu mon frère et j'y suis resté jusqu'à l'âge de 24 ans. J'ai usé mes fonds de culottes sur les bancs de l'école du village, les maîtres étaient très sévères et les parents aussi, ce n'est pas comme maintenant. Si l’instituteur tire un peu l'oreille à un élève, les parents le poursuive en justice. Après le certificat d'études, via lycée à Carcassonne. »«
Mais, la guerre étant là, je suis rentré à la propriété...Je me suis marié et nous avons eu une fille. On a vécu près de 50 ans dans cette maison où je vous reçois. Mon épouse est décédée il y a 4 ans. Bien que seul la semaine, ma fille vient le week-end, je ne m'ennuie pas, j'ai mon ami André Chabaud », dit-il en nous le présentant.
« Il a 80 ans, il est retraité lui aussi « oh, oui, j'ai travaillé de 13 à 63 ans. Je suis allé à l'école de Cailhavel jusqu'au certificat d'études. Nous habitions au château de Ferran et mon père, mon 1er.frère et moi nous travaillions les terres. Puis il a été vendu, car trop grand, 18 pièces, et beaucoup de courant d'air. Ensuite, mes parents ont eu 4 garçons et avec moi cela faisait 5, et 7 à table midi et soir. »déclare André.
Ils ont eu chacun le permis de conduire et une voiture : André, une Peugeot 201 et Gustave une Renault prima4.
Ah, les fêtes d'antan !« On avait une voiture, mais pas d'argent pour l'essence, donc nous allions aux fêtes en vélo. Nous aimions la grande foire du 15 janvier à Belvèze avec 3 jours de festivités. Ah, la foire aux bestiaux, les parents achetaient des cochons pour être tués, il fallait bien manger pendant la guerre. La vie était dure et lorsque l'on passait devant le café, on ne s'arrêtait pas car « le vieux » serrait les cordons de la bourse. » rires.
Puis M. Izard lève les yeux pour regarder le réveil « il est 16 h, allez André on va faire la belote chez toi ? C'est devenu une habitude, cela nous fait passer un moment. Mais avant Me. Le reporter je vais vous offrir un café. » termine Gustave.
Nous remarquons dans le couloir un diplôme encadré sur lequel on lit « Médaille d'Honneur régionale, départementale et communale 40 ans pour M. Izard passés au service de la mairie ».
Et André de dire « J'ai le même chez moi ».
Allez bonne fin d'après-midi.
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