jeudi 10 mai 2012

RIVEL : Hommage aux combattants arrêtés et internés du camp de Rivel

Comme chaque année, à l'initiative de Serge Pagès pour l'Arac (Association républicaine des anciens combattants), et Andrée Zdrojower pour l'Ardiep (Association des résistants, déportés, internés et emprisonnés politiques de la Dordogne), une cérémonie aura lieu le lundi 14 mai, sur le site de l'ancien camp de Rivel, situé à 4 km de Chalabre, au lieu-dit « La Scierie de La Prade », aujourd'hui « Le Moulin de l'Évêque », pour rendre les honneurs à la mémoire de celles et ceux qui connurent l'enfer des camps d'internement.

Voici le déroulement de cette journée :
J.-P. Salvat, maire, accueillera dès 9 h 30 tous les intervenants (documents et archives) ;
à 9 h 50, arrivée des collégiens avec Mme la principale, professeurs et accompagnateurs, rencontre, débat ;
à 10 h 50, cérémonie sur le site de l'ancien camp avec les enfants du collège et les porte-drapeaux, allocutions ;
à 12 heures, rendez-vous au monument aux morts de Rivel ;
à 12 h 45, retour au Moulin de l'Évêque, apéritif sur table et repas. Au café, tombola et pour terminer vers 15 h 30, l'aimable participation de la chorale de Chalabre.
Un peu l'histoire :
« Le camp de Rivel, situé à 4 km de Chalabre, au lieu-dit « La Scierie de la Prade », à ce jour « Le Moulin de l'Évêque », est construit sur la propriété réquisitionnée par le préfet Guy Pierre, résidant à Toulouse.
Le terrain situé à 200 mètres de la gare Rivel-Montbel (ligne Bram-Lavelanet), se transformera en un centre de séjour surveillé, placé sous la garde du lieutenant François-Paul Bonnet.
Les travaux débutés en octobre 1939 seront terminés à la fin de l'année 1940 et le camp clôturé de plaques de ciment surmontées de barbelés.
Il fermera en janvier 1941 et les « 253 indésirables », militants communistes, syndicalistes, démocrates, patriotes résistants, des Juifs y furent internés.
Sur ordre du gouvernement de Vichy, en mars 1941, certains furent déportés des camps en Algérie, d'autres furent dirigés vers le camp polonais d'Auschwitz, et beaucoup y sont morts.
Considérés comme des individus dangereux pour l'ordre public, tous ont été victimes de la répression fasciste et antisémite que connut notre pays lors de cette période noire de notre Histoire».

PHOTO :
Une stèle fut érigée en 1996 près des derniers vestiges du camp.

2 commentaires:

  1. Fournié Serge10 mai 2012 à 21:22

    Le début des travaux commencèrent par l’entreprise Horte, (Jean Horte était maire de Rivel), en octobre 1939, et furent finis fin 1940. Les « indésirables » furent transférés, le 28 janvier 1941, à Saint Sulpice dans le Tarn, qu’ils quitteront en mars 41 pour l’Afrique du Nord.
    Le régime de Rivel était 150 grammes de pain par jour. Les prisonniers, qui jouissaient d’une semi-liberté, en profitaient pour mendier des légumes.
    Le camp fut libre et vidé de tous occupants début 41. En 1942, c’est la chasse aux juifs. Ils vont être plus de 250 à y être internés. On y trouve : Des allemands qui ont fui le régime, sans pour cela être juif. Des juifs allemands persécutés.
    Des étrangers de toutes nationalités, enfermés pour des raisons de sécurité.
    Des juifs français arrêtés en 42.
    Ils seront aussi internés dans l’usine Salvat, annexe du camp pour fournir de la main d’œuvre à l’usine Canat, qui a besoin de bras.
    C’est le 15 août que nos 37 prestataires de l’usine Salvat sont amenés à la gare de Chalabre. Enfermés dans un wagon à bétail, ils attendent le train venant de la gare de Rivel, portant avec lui les 250 juifs du camp. Arrivés à Bram, ils furent triés.
    Les autrichiens et allemands furent mis d’un coté, les autres romains, hongrois et autres dans un autre train, via Drancy, puis Auschwitz. La douche fut donnée pratiquement pour tous.
    Fin août 1944, il seront près de 1542 prisonniers allemands, SS et le bataillon de la légion du Turkestan qui ce sont illustré à Rimont, par la destruction du village, prise d’otage et assassinat.

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  2. Bonjour jeune homme.

    Merci pour tous ces renseignements complémentaires, je vais m'en servir. Vous savez je n'avais pas grand chose sur ce camp de Rivel. Merci.
    Lundi j'y serai, nous nous verrons donc? Cordialement

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