lundi 16 juillet 2012

CARCASSONNE : Le feu d'artifice à la Citée, de plus en plus grandiose. ( Cet article est paru dans la Dépêche du 15 juillet-

(Cet article qui suit est signé par les journalistes de Carcassonne la Dépêche- Photo idem. J'ai voulu vous en faire profiter. Mais rien n'est de moi, à part l'idée de le transcrire sur mon blog).


Lentement, au rythme de la nature sortant de sa torpeur au premier jour du printemps, c'est d'abord l'éclosion lente de boutons immaculés comme autant de promesses d'une floraison dans l'Éden accroché au ciel.
Un prologue que le petit génie du feu, le directeur artistique David Proteau interrompt promptement pour cueillir les 500 000, 600 000, peut-être 700 000 spectateurs, difficile à estimer, agglutinés souvent depuis la veille au pied de la Cité pour le spectacle pyrotechnique le plus couru de l'Hexagone.
Les connaisseurs disserteront des années sur la question de savoir si l'embrasement doit intervenir au début ou à la fin.
Transformant la Cité, deux minutes à peine après le commencement, en un bûcher rougeoyant à faire verdir de rage un Inquisiteur, la lave de celui d'hier a fertilisé le vieux vaisseau de pierre comme le pied d'un volcan en des jardins célestes où ici ont jailli des cascades, là ont poussé de fines fleurs disséminant pétales, pollens et étamines à tous les vents.
Des arbres, des fleurs, et au final, un bouquet
Corolles roses, pistils jaunes, vertes acanthes, bleus hortensias… de toutes les tailles et de toutes les couleurs, de toutes parts éclosent des fleurs d'artifice dont aucune n'est artificielle, de toutes parts grandissent des arbres, hêtres sortis du néant sur des mélodies en saules autour desquels volettent bientôt insectes siffleurs et oiseaux insouciants.
Nous sommes à l'aube qui suit la mille et deuxième nuit, dans une Babylone suspendue par la grâce au noir de la nuit qui l'ourle.
Nous sommes sous le charme d'un printemps nouveau-né joyeux et désormais impatient de vivre et de grandir en un crescendo haletant, vivifiant, débordant, une montée chromatique que rien ni personne ne parviendra plus à entraver, jusqu'à ce sublime et simple cadeau final qui n'aura jamais aussi bien porté son nom que celui de bouquet.

Les journalistes : J.-L. D.-C.

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