Chez moi, dans mon Marseille natal, Pâques était « le début de l'été ».
A l'époque il y avait des saisons "bien marquées". Alors pour cette belle journée Pascale, maman m'habillait avec une petite robe neuve, et me chaussait de sandales blanches. Une fois les festivités terminées, elle rangeait tout dans une penderie en disant « ce sont tes habits du dimanche ».C'était ainsi. ».
La veille, toute la famille peignait, après les avoir cuits, des œufs. Qu'ils étaient beaux ainsi colorés de rouge, bleu, jaune, vert...mes doigts aussi, et que dire de mon tablier où il y en avait autant.».
Le matin de Pâques, quand nous nous levions, il y avait toujours un beau soleil, avec mon petit frère et après le « débarbouillage » hâtif, nous sortions dans la cour où se trouvait une terrasse, oh, pas bien grande, et un petit bout de jardin travaillé par mon père.».
Munis d'un petit panier nous partions à la « chasse aux œufs « durs ». Je me souviens de courir dans ce petit bout de jardin, pour arriver avant mon frère, et trouver quelquefois une petite poule en chocolat avec tout autour des petits œufs en bonbons. Oh, elle n'était pas grosse, ma poule, car les plus dodues fourrées avec des œufs en chocolat « c'était pour les riches » comme disait mes parents. Et, nous, nous ne l'étions pas.».
Mon frère, Georges, avait son petit œuf, tout aussi petit que ma poule, mais cela nous suffisait. C'est un super souvenir. ».
Mais que devenez les œufs « durs ». Oh, ils n'étaient pas perdus, car ma mère et ma grande sœur, après les avoir écaillés, et coupés en quatre, ils étaient mélangés avec de la salade verte. Ce jour là, nous mangions du gigot d'agneau, comme le veut la tradition. ».
Cette viande, à l'époque, était moins chère que le poulet...J'ignore la raison. « Dans le gigot tout est bon," disait maman. "A midi et ce soir nous mangerons la viande, l'os je le mettrai dans la soupe de légumes et toi, ma fille, tu récupèreras l'osselet. ».
Il est vrai qu'une fois bien nettoyé et séché au soleil il rejoignait les autres, et ce, dans l'attente d'en avoir cinq. J'adorais jouer aux osselets à l'école. ».
C'est un extrait de mes souvenirs Pascals.
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PHOTOS : une carte ancienne de JOYEUSES PAQUES.
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