samedi 19 novembre 2011

BRUGAIROLLES : Paule-Elisabeth Oddero, poète-écrivain a une passion : les ânes.

Cet article est paru dans la Dépêche du 19.11.2011.
.
Lors du dernier Marché de l'Art à Cailhau, nous avons rencontré Paule-Elisabeth Oddero, maire du village, mais également écrivain poète. Elle présentait quelques unes de ses productions, comme «  Fracture », « Maladie d'Ebéne », « Foudre ».
Mais ce jour là, elle était venue, en plus de ses nouvelles, en compagnie de Théophile, un de ses quatre ânes, qui vit toujours d'ailleurs.».
Cette merveilleuse encre de chine, qui est derrière Paule-Elisabeth, a été faite il y a quatre ans«  avant la disparition de mon ami Philippe Collage, un artiste de talent qui était venu vivre à deux pas de chez moi à Brugairolles et qui était fort apprécié du village. Il a même laissé deux de ses œuvres au café communal. J'ai fait encadré ce travail pour qu'il ne s' abîme plus et Carmen Sanspeur de l'Atelier Arts et Cadres de Campagne d'Aude lui a redonné vie. » explique-t-elle. ».
.
Comment vous est venue la passion des ânes ?».
«Cette passion des ânes a commencé il y a longtemps. Lors d'un séjour prolongé à l'hôpital, je rêvais sur mon lit qu'un jour j'habiterais quelque part à la campagne, que j'aurais un terrain et ces merveilleuses bêtes qui dans leur cri rocailleux, comme dit le philosophe grec Empédocle, disent à la fois oui et non. Voilà qui est fait puisque je vis désormais à Brugairolles et que je me suis procurée un grand terrain nommé « Alicante » pour que mes longues oreilles vivent en paix. Ils disent bien d'autres choses les ânes et leur humilité et frugalité pourraient donner à réfléchir à beaucoup dans cette crise qu'on nous impose. » La veille de la manifestation « Brugairolles s'expose » elle a récupéré cette encre et écrit sur la foulée un texte pour Philippe.
Ce très beau texte, le voici : .
"Un matin, Ce matin Là sur la route de Malviès, La neige, La neige dans tes yeux. Tu t'es assis sous l’amandier, Car il restait des amandiers, Et tu as regardé apaisé. « Un soir la neige a fondue de tes yeux, Et sur tes longues mains, S'est dessiné le dos herbeux des bêtes. Elles regardent, Les bêtes à travers leurs longs cils, Et tu n'étais plus là. » Paule-Elisabeth.  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire