samedi 7 janvier 2012

ESCUEILLENS : Rubrique " Les gens d'Ici". Clin d'oeil à notre centenaire.

Un petit clin d’œil amical au centenaire de la commune d'Escueillens et St. Just-de-Bélengard, Emmanuel Lannes. Lors de l'inauguration des travaux de peintures réalisés à la mairie par la municipalité.
Emmanuel, lors de sa visite, à voulu essayer le fauteuil et bureau de la secrétaire de mairie, Christine. « Boudiou, c'est la télévision qu'elle a,ici ? » dit-il en nous montrant l'écran de l'ordinateur.
« Non cher centenaire, cela remplace la vieille, très vieille machine à écrire, et encore bien avant l'encrier et le porte-plume. »
« Voilà, à tout prendre je préfère le stylo, comme, toi pour écrire sur ton bloc » dit-il à notre reporter.
La municipalité sur son bulletin municipal 2011 lui a consacré une page relatant l'anniversaire du doyen de la commune, qui a eu 100 ans le 5 mai 2011 et qui a été fêté en grande pompe par M.le maire, Didier Rieu, son conseil municipal et tous les habitants.
Ce jour là, quelle ne fut pas la surprise des habitants de voir arriver une calèche avec à son bord le centenaire, que M. le maire était allé chercher chez lui. Après la cérémonie du 8 mai 45, Emmanuel Lannes a été décoré de la médaille de reconnaissance de la nation et déclaré citoyen d'honneur de la commune devant une très nombreuse assistance composée de la famille du centenaire et de la population.
Pour 2012, nous lui souhaitons une bonne et heureuse année remplie de joie et la santé. Il a toute sa tête et ses jambes et son air malicieux dans le regard.
Des souvenirs parmi tant d'autres :
Né en 1911 à Montgradail, il a travaillé très dur la terre familiale et usé ses fonds de culotte sur les bancs de l'école communale. «  Oh, j'étais bon élève mais je n'avais aucune mémoire, aussi le certificat d'étude, et plus tard le permis de conduire, me sont passés sous le nez », dit-il en joignant le geste à la parole.
Il a souffert de la guerre et des années de captivité.

«  Je me suis marié en 39 avec ma Rose et mobilisé le 27 août de la même année. On a été envoyé, avec d'autres français, à Butch ( Moselle) avant de nous retrouver dans le village désert de Ligdorf où nous avons passé l'hiver face aux troupes allemandes de la Wehmarcht massées de l'autre côté de la frontière »
Bénéficiant, quelques temps plus tard d'une permission «  j'ai juste eu le temps de concevoir ma fille aînée. »
Début 45, c'est meurtri au cours de ces 6 ans de captivité, qu'il a retrouvé son village, sa famille et ses amis. A bientôt Emmanuel, pour d'autres tranches de vie.
Jacky Sarda.

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